2011 sur le Transsibérien… Et 2012 ?
Belle année 2012 à tous ! Avec de beaux voyages…
Pour clôturer 2011, WordPress.com nous a envoyé un rapport annuel 2011 pour ce blog. Avec plein de statistiques qui font rêver…
Voici un extrait: un « cable car » à San Francisco contient 60 personnes. Ce blog a été visité environ 1 900 fois en 2011. Si c’était un « cable car », il aurait fallu à peu près 32 voyages pour transporter autant de personnes.
A votre tour de partir ?
Visas, agence de voyage, trucs et astuces, cadeaux.
Nous avons ajouté une rubrique « Pratique » au blog. Vous y retrouvez quelques informations pratiques pour un voyage à bord du Transsibérien.
En complément des quelques infos à piocher dans la catégorie « Pratique ».
- Petit extrait :
« Deuxième ambassade : la Russie. Et là, on change de catégorie. Héritage de l’ère soviétique ? La paperasse est omniprésente. Et l’attente… Incroyable.
Heureusement, avant de nous y rendre, J. a consulté le forum du Routard.com et est tombé sur un commentaire avertissant de l’attente très très longue. Nous ne le prenons pas à la légère. J. qui ne travaille pas trop loin fait un repérage matinal et interroge les premiers arrivés. On lui parle de 3h, 5h, 6h… Et oui !
Le jour où nous décidons d’y aller, solidairement à deux, nous enfourchons un Vélib’ pour une traversée de Paris à 5h. C’est assez sympa de rouler à cette heure. Nous sommes là-bas très tôt. Armés de lecture, d’une gourde d’eau et de quoi attendre jusqu’à l’ouverture à 9h. A notre arrivée, il y a encore peu de monde (encore heureux!). Les premiers ont dormi là, ils viennent de Lyon. Les suivants 1h, 3h, 5h. Et nous. Avant nous, la dame est là en urgence pour sa fille qui part le lendemain. Juste après nous, une dame d’origine ukrainienne en est à son 2e essai après avoir été refoulée pour des documents manquants, ça ne rigole pas. Elle était arrivée tôt mais avait eu la malchance d’avoir une agence de visas devant elle qui a monopolisé le temps. Après nous se tasseront 80/90 personnes. Les dernières n’auront aucune chance de passer dans les horaires d’ouverture : 9h-12h.
Malgré cet horaire et les documents demandés, tout se passe bien pour nous. Nous récupérerons nos passeports avec visas russes dans la semaine. »
A part ça, on y parle de cartes postales, de rhume, de Vélib’, de thermos…
> Rubrique « Pratique »
Retour à l’Ouest
Lever entre la nuit et le matin. Nous retrouvons chauffeur et guide (oui, oui, très utile pour aller d’un hôtel à l’aéroport).
Direction l’aéroport de Pékin.
Petite frayeur au départ avec une livraison/déménagement en cours dans la ruelle du hutong (en sens unique et étroite). Pas de souci, notre chauffeur fait demi-tour et roule à contre-sens dans la rue pour ressortir de là.
Le trajet est long, mais nous rencontrons peu de voitures.
A l’aéroport, nous enregistrons un sac et disons au revoir à M. Lu.
Nous attendons. Nous flânons. Peu de boutiques sont ouvertes.
Tout est très calme, lumineux et moderne. Nous voyons le soleil se lever. Le ciel est toujours très dégagé.
Lors du décollage, nous pouvons tout voir de Pékin et ses nombreux immeubles, ainsi que l’élégante toiture de l’aéroport qui rappelle le dos d’un dragon.
En nous éloignant, nous apercevons les montages encore dans la brume. Nous avons l’impression d’être au-dessus de peintures chinoises Shanshui.
Musique : Dong Qing + Wang Yufang + Wang Yulin + Zhon Yuzhen – Répliques
A bord, les 10h et quelques de vol se passent tranquillement. J. se fait une copine avec sa petite voisine bien coquine.
Nous enchaînons également les films au programme d’Air Austrian : Der ganz grosse Traum, une sorte de « Cercle des poètes disparus » version allemande avec Daniel Brühl. Cars, premier du nom. X-Men: Le Commencement, où les sous-titres en anglais ou français ne manquaient pas trop. L’indispensable Something borrowed. Des bouts de séries policières. Quelques jeux un peu moches. Et un peu de lecture.
Et nous voilà arrivés à… Vienne !
Étape de 3h en Autriche avant de retrouver la France.
Nous retrouvons l’euro. J. peut lire l’allemand partout.
Les gens sont grands et forts. Plein de blonds.
La Chine est loin. Paris se rapproche.
Nous embarquons au milieu de Français dans un vol Air France. Nous recommençons à tout comprendre autour de nous. Nous récupérons Libération et Le Figaro.
On dirait que c’est fini, cette fois.
Atterrissage à l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.
RER B.
Chez nous.
Nous retrouvons la carte de Russie dans notre chambre.
Elle a maintenant un sens.
Musique : René Aubry – Malabar Princess
Sur les pas des empereurs de Chine
Nous nous levons très tôt pour partir à pied à la Cité Interdite. Il fait très beau encore ce matin. Nous nous dirigeons vers l’entrée nord, comme conseillé par notre guide papier et indiqué également par M. Lu.
Loupé, c’était le Sud !
Et pourtant, nous étions bien à l’heure pour l’ouverture. Nous en profitons donc pour aller à la Colline de Charbon, un parc qui surplombe la Cité. C’est une bonne surprise car le parc est vide de touristes et plein de vieux qui font leur gym, dansent, chantent… Il y a beaucoup de monde et l’ambiance est sympathique. Du haut de la colline, au temple bouddhiste, nous avons un vue complète sur Pékin et surtout sur la Cité Interdite.
Nous décidons de rejoindre la porte sud. Nous repassons devant le conducteur de cyclo-pousse/pousse-pousse/tricycle qui nous avait interpelés lors de notre premier passage. Le vélo paraît la meilleure solution pour la courte distance à faire. Mais nous nous retrouvons avec des petits filous. Notre conducteur essaye de nous faire aller sur deux tricycles pour nous faire payer deux fois. Nous devons ensuite changer de conducteur. L’engagement de prix du premier cycliste s’efface avec celui-ci. Le parcours semble s’allonger et les ruelles moins accueillantes, nous décidons d’arrêter le trajet. Il nous réclame alors une sommes exagérée, nous tenons bon, nous lui donnons quelques yuans histoire de le calmer; et nous filons vers la Cité Interdite, contents pour une fois de retrouver le regard aiguisé des policiers chinois.
À l’entrée, les groupes de touristes à 90 % chinois sont partout. Il y a peu d’individuels et donc nous achetons très rapidement nos tickets puis notre audioguide. Sur l’axe central, il y a beaucoup de monde, avec des guides criant dans les micros. Mais dès qu’on s’écarte, on retrouve encore le contraste chinois, le yin et le yang, le calme est bien présent également.
Nous visitons les côtés ouest et est. Nous tombons sur des expositions sur la calligraphie ou la poterie, très bien scénographiées et aménagées. L’audioguide est bien conçu, il se déclenche automatiquement quand nous nous approchons des temples ou des cours. Nous écoutons alors l’Histoire, l’histoire des lieux et les petites histoires, pleines de courtisanes et d’empereurs. Par contre, nous n’avons pas la culture nécessaire pour connaître l’arbre généalogique des dynasties chinoises égrainées à chaque étape…
À l’approche des temples principaux, ceux notamment où l’on peut voir les trônes impériaux, les touristes se pressent. V. est ravi, pour une fois, il est grand. Au milieu des petits Chinois, V. peut se déplacer facilement et prendre des photos (mouahaha). On visite finalement la quasi-totalité de la Cité Interdite, alors qu’on pensait qu’avec le monde, ce serait horrible et qu’on ressortirait rapidement.
À la sortie, nous envisageons de prendre un taxi pour le temple du Ciel. Il nous propose un tarif trop élevé. Nous partons vers le métro. Un homme nous accoste et nous tient la jambe pendant plusieurs minutes, nous proposant de nous emmener dans sa voiture. Mais nous sommes maintenant déterminés à dire un non franc à tous ceux qui nous proposent des voitures, des expos étranges, des souvenirs à un dollar… 🙂
Le métro est très propre et moderne. Il y a du monde, surtout lors des correspondances dans les immenses couloirs que nous parcourons avec des centaines de personnes. Nous arrivons enfin à notre station. Nous nous achetons de quoi manger et boire, notamment une sympathique « crêpe » qui s’avèrera fourbe pour l’estomac de V.. Nous demandons à un jeune homme comment aller au temple du Ciel et il nous ramène dans le métro… Nous décidons de nous débrouiller, au milieu de barres d’immeubles et à côté d’un des six périphériques de Pékin. Des écoliers sont hilares de nous dire « hello » dès qu’ils nous voient, hors des lieux touristiques, à la sortie de leur école ou de leur collège.
Nous arrivons finalement au parc Tiantan, à l’intérieur duquel se trouve le Temple du Ciel, lieu des processions impériales et des sacrifices pour le ciel. On y trouve une pierre symbolisant le centre du monde où tous les habitants de l’Empire du Milieu se pressent.
L’Empereur, considéré comme le fils du Ciel, conduisait les processions depuis son palais jusqu’au Temple du Ciel pour prier son aïeul afin d’avoir de bonnes récoltes. Les derniers sacrifices ont eu lieu en 1916.
Nous nous posons également un bon moment dans le parc pour manger un peu, voir les gens et le temps passer. Des groupes jouent de la musique, des familles se baladent, des gens jouent au Tijianzi, l’ancêtre du badminton joué au pied; beaucoup d’enfants ont des pantalons avec un trou et les fesses à l’air, s’économisant ainsi des couches…
Musique : K’s Choice – Favorite adventure
Nous rentrons à pied à notre hôtel, qui est quand même loin. La nuit tombe, mais cela nous permet de marcher au milieu des Chinois. Dans un square, un homme manipule un cerf-volant qui clignote très très haut dans le ciel. Nous passons devant un magasin de mariage et de photographies, appelé Paris Photo, c’est le deuxième. Ils proposent des voyages/séances photos en France. On les croise ensuite à Paris, sur les quais de Seine ou dans les châteaux de la Loire.
Ce soir, nous étirons notre retour.
De retour à l’hôtel, nous rangeons notre sac. Le départ est pour demain.
Dernière nuit dans la rouge alcôve de notre chambre sur cour.